Le pouvoir d’achat : pourquoi y a-t-il un décalage entre la réalité et les chiffres annoncés ?
Le pouvoir d’achat est actuellement au centre des débats politiques de l’État et tous les concitoyens français. Il a connu des rebondissements de haut vol ces derniers temps. Entre parmi ces discordes le problème des annonces officielles qui ne reflètent généralement pas la réalité chez les ménages. L’Insee sort par exemple des chiffres comme quoi le pouvoir d’achat a augmenté de 0,7 % au deuxième trimestre contre 0,5 % sur les trois premiers mois. Pourtant, les Français ne valident pas cette affirmation. Ils sont au comptant de 70 % à avoir plaint que l’appauvrissement est même plus rude qu’avant. Cette divergence de perception mérite d’être éclairée au plus vite puisque la population en pleine crise sera davantage perdue par ces données officielles. Un économiste apporte ses explications sur le sujet.
Pourquoi l’Insee prétend le contraire d’une situation défavorable dans la société
L’illogique est là par rapport à ces chiffres annoncés. Le gouvernement est toujours tenu comme responsable et est pris aux aguets par les Français à l’annonce de ces données, par exemple l’amélioration de 6 milliards d’euros en 2019 que déjà les prévisions faussent par 3 milliards. De telles situations se reproduisent dans la société et ainsi, lors des sondages, puisque 7 Français sur 10 se plaignent d’un niveau de vie déplorable, et ce depuis 2017.
Alors, qui doit-on écouter ? Mais le plus important, quelle est la vraie raison de cette contradiction ? Pierre Madec, expert en économie à l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), nous propose ses explications sur ce fait social.
Pour l’économiste, la première raison serait basée sur les effets des mesures fiscales favorables aux ménages qui prennent du temps pour apporter leur fruit. Entretemps, la hausse de quelques charges fait ressentir également une baisse des conditions de vie et dissimule en même temps les améliorations au niveau des autres taxes. Cette augmentation a eu une grande influence sur les prix et déjà on peut observer une légère augmentation de nombre de crédit consommation prises par les français dans les derniers mois. Ce guide vous permettra de bien connaitre les différentes étapes pour bénéficier d’un crédit à faible revenu.
En détail, l’économiste s’illustre avec la taxe d’habitation. Cette dernière a été supprimée et devrait apporter 10 milliards d’euros d’économies pour les ménages. Cette somme importante ne sera cependant pas obtenue par les foyers dans l’immédiat. En effet, elle s’étalera sur trois ans pour pouvoir réunir ce total. Pourtant, les autres taxes, notamment du carburant, prennent place de façon simultanée. Ces hausses pèsent forcément sur le porte-monnaie des Français, affirme-t-il.
D’autres hypothèses ont été avancées par cet économiste. L’on pourra aussi reprocher au gouvernement un mauvais calcul. En effet, il a tenté de combler la baisse des taxes par une réduction des aides sociales, alors que ces prestations sont d’une importance capitale pour les ménages. Il se permet même de rajouter un effet psychologique important dans la société. Les impôts ne sont justement pas des gains directs pour les ménages. Lorsque les allocations logement sont touchées, les sommes se mettront plus en avant surtout pour les locataires.
Avec la réforme fiscale, qui est finalement le plus gagnant des deux parties ?
Les sondages démontrent un mécontentement certain de la part des contribuables. Ces derniers ressentent en effet des effets négatifs réels quant à l’application des mesures entreprises par le président de la République. Les ménages aisés ne sont cependant pas des victimes retentissantes. Certaines suppressions comme celles de l’ISF pour faire place à l’IFI par exemple convient bien à ces catégories de personnes. La Flat Tax est le système qui leur arrange.
Derrière, les retraités s’avèrent également être gravement affectés par ces mesures. Une double peine avec la hausse de la CSG et le gel des pensions sera en effet subite par ces catégories socioprofessionnelles. Le gouvernement annonce entre autres une augmentation de +0,3 % des retraites alors que l’inflation est de 2,2 %.